Puisque tu nous as interpellés, nous t'écoutons.
Du traître mieux caché au coupable le plus évident
De tous, visage après visage, livre nous les noms.
Qui a vendu pour deux sous ton or et ton diamant?
Qui a échangé pour des bouts de papier ton entière dignité?
De ton rubis et de ton saphir livre nous les pages cachées!
De ton uranium et de ton nickel raconte nous la destinée.
De tes filles les plus jeunes qui a condamné l'enfance?
Des possibilités de travail qui a fermé toutes les portes?
Noble Île, tes enfants ont grandi, et n'ont jamais oublié
La douceur de la pluie de Décembre, sous leur petits pieds
Et derrière les fenêtres d'école, ton ciel bleu si serein,
Et les vendeurs de baguettes parfumées, au petit matin.
Nous tiendrons debout jusqu'à ce que tu ailles bien.
Jusqu'à la fin du combat même si il s'agissait de notre fin:
En voyant ton cœur saigner nous n'avons peur de rien!
Nous saignons avec toi, ta destinée dans nos mains.
Puissent les Zanahary guider nos cœurs d'enfants innocents
Qui se mettent en marche pour redonner dignité à ton nom.
Que le voleur sache que tu ne te bats pas seul un instant,
Que Madagascar a des enfants, et qu'ils sont des millions.